Selon le site d'information de LCI/TF1 :
http://lci.tf1.fr/france/justice/isere-la-maire-ump-de-meylan-placee-en-garde-a-vue-8174943.html
Marie-Christine Tardy, maire UMP de Meylan dans l'Isère, et son époux, tous deux soupçonnés d'irrégularités dans l'attribution de marchés immobiliers, ont été placés en garde à vue [ce} mardi.
La maire UMP de Meylan (Isère) en ligne de mire de la justice. Marie-Christine Tardy et son époux, tous deux soupçonnés d'irrégularités dans l'attribution de marchés immobiliers, ont été "placés en garde à vue mardi à l'Hôtel de police Grenoble depuis 8h30" dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour prise illégale d'intérêt, a annoncé le procureur de Grenoble. Une troisième personne dont l'identité n'a pas été révélée a également été placée en garde à vue. Le procureur a précisé qu'il s'exprimerait sur les suites judiciaires de cette affaire à l'issue de leurs auditions par la police judiciaire.
A l'origine de cette affaire, Michel Bernard premier adjoint au maire de Meylan, ville cossue de l'agglomération de Grenoble, ainsi qu'un architecte. Tous deux avaient déposé début avril une plainte contre X pour "détournement de fonds publics, favoritisme et prise illégale d'intérêt". Ils reprochent en effet à Marie-Christine Tardy d'avoir "systématiquement" accordé la réalisation d'immeubles privés et de travaux publics au cabinet d'architecture "Tardy Ancel Scp", co-dirigé par son époux, et ce depuis plusieurs années, selon l'avocat des plaignants.
Pour ce dernier, son client architecte aurait eu des doutes lors de la construction l'hiver dernier d'un immeuble à Meylan. Une fois retenu, il aurait été "obligé" de réaliser les travaux avec le cabinet Tardy Ancel Scp, qui aurait "récupéré 60% du marché, mais n'aurait réalisé que 15% des travaux". Alerté de ces soupçons, Michel Bernard, qui selon son avocat, ignorait tout de cette affaire, avait alors décidé de porter plainte pour se "prémunir".
Marie-Christine Tardy s'était défendue dans une lettre à ses collaborateurs et à la presse, début mai, affirmant que "ce qui est reproché à votre maire (...) est juridiquement impossible: la collectivité n'ayant jamais eu ni la maîtrise d'ouvrage, ni la maîtrise d'oeuvre des opérations d'aménagement".